L’abeille était déjà présente il y a soixante millions d’années sur terre : des fossiles à l’aspect identique aux abeilles actuelles ont été découverts. Cette longévité est le résultat de l’adaptabilité exceptionnelle de cette espèce : le comportement de l’abeille est régi par des facteurs innés, et par son adaptabilité aux conditions d’environnement. Dans la ruche, l’organisation des abeilles est complexe chaque groupe a un rôle bien définit.

La colonie d’abeilles

Dans une ruche se loge la colonie d’abeilles. C’est un ‘superorganisme‘ constitué d’une et une seule reine – femelle -, de nombreuses ouvrières – femelles – , de faux bourdons – mâles – , et de couvain (œufs, larves, ou nymphes).

La taille de la colonie varie suivant les saisons : elle est plus importante pendant les périodes où les ressources sont abondantes – 30 000 à 70 000 individus entre avril et juin -, afin d’emmagasiner le plus de provisions possibles. Elle diminue dès que les jours déclinent, et se trouve à son niveau le plus bas au cœur de l’hiver, afin de minimiser la consommation de miel. Cependant, elle ne doit pas être trop faible, car ce sont les abeilles d’hiver qui relanceront la colonie au printemps.

Rôles et fonctions de la de la reine des abeilles

Dans les pays latins et anglo-saxon, nous les appelons « reines ». Dans les pays slaves, ils les appellent « mères ». De notre point de vue, la reine n’est pas le chef de la colonie que nous pourrions imaginer. C’est avant tout une génitrice, dont les fonctions sont :

  • d’assurer la survie de la colonie : elle pond les œufs nécessaires au renouvellement des ouvrières qui ont une vie très limitée,
  • de maintenir la cohésion de la colonie en secrétant des phéromones qui sont transmises par trophallaxie à toutes les abeilles de la ruche.

Processus d’élevage d’une reine :

Il n’y a qu’une reine dans une colonie. Les abeilles peuvent décider d’en élever une nouvelle, dans les cas suivant :

  • Lorsque les ouvrières détectent une baisse de régime de la reine (diminution de la sécrétion des phéromones), elles élèvent une jeune reine et généralement tue l’ancienne avant l’éclosion de la nouvelle. On parle de la supercédure.
  • Lorsque la reine meurt accidentellement (très souvent suite à une erreur de manipulation de l’apiculteur), les abeilles gavent de très jeunes larves de gelée royale et modifient ainsi la finalité de la cellule initialement prévue pour accueillir 1 ouvrière. Il s’agit de cellules royales de sauveté.
  • Enfin, au printemps, lorsque la ponte de la reine est à son maximum, que la ruche regorge d’abeilles et que les ressources en nectar sont abondantes, la colonie lance le processus d’essaimage. Les abeilles élèvent alors un nombre important de cellules royales, appelées cellules d’essaimage. Avant l’émergence de la nouvelle reine, l’ancienne quitte la ruche avec la moitié des abeilles de la colonie. Sitôt sa naissance, la première reine détruira les cellules royales prêtes à naître.

Rôles et fonctions des abeilles ouvrières

Au cours de leur vie, les ouvrières s’acquittent de plusieurs tâches en fonction de leur âge.

  • A la naissance, elles nettoient la ruche et les alvéoles pour la reine puisse y pondre des œufs, ou que des butineuses puissent y stocker du pollen ou du nectar pour faire du miel.
  • Une semaine plus tard, elles deviennent nourrices.
    Par la suite, elles se spécialisent : gardiennes, cirières pour la construction des alvéoles, …
  • A la fin de leur vie, elles quittent enfin la ruche et deviennent butineuses. Leur mission est de rapporter à la colonie 3 composants fondamentaux :
    – le miel (la fraction énergétique de la ration alimentaire)
    – le pollen (l’apport protéique),
    – l’eau

Rôles des mâles

Les mâles sont des œufs non fécondés. Ils sont haploïdes.
La reines pond des œufs de mâles au printemps, lorsque les rentrées de nectar sont importante et que la colonie est sur une dynamique de division (essaimage).
Les mâles ne sont élevés que pour assurer la fécondation des reines vierges provenant d’autres colonies d’abeilles. C’est ainsi une façon de perpétuer la lignée dans une ruche voisine.
Lorsque les vivres commencent à manquer, les abeilles refoulent les mâles qui se retrouvent contraints à quémander l’hébergement à d’autres colonies … ou à mourir. A la fin de l’été, ils ont pratiquement tous disparus (hors colonies dites bourdonneuses, c’est à dire sans reine ou avec reine défaillante).

Les différents formats de ruches utilisés sur notre exploitation :

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