corridor ecologique
En 2015, le groupe écologiste ByBi basé à Oslo, en Norvège, a développé une idée originale pour favoriser la survie des insectes pollinisateurs en milieu urbain.
Il a installé dans cette ville une série d’autoroutes à abeilles. Ce sont des parcours de toits végétalisés et ensemencés avec des espèces mellifères qui relient les différents parcs et espaces verts de la ville. Des sortes de corridor écologique ou corridor biologique discontinu, qui permettent aux espèces vivantes et notamment aux abeilles de s’adapter à l’environnement urbain.

En Norvège, un tiers des 200 espèces d’abeilles sauvages sont menacées, alors qu’il est estimé que 35% de la production de nourriture dépend de la pollinisation des abeilles.

Christian Steel, collaborateur au Norwegian Biodiversity Network, une organisation qui travaille avec des biologistes amateurs et professionnels, explique que les autoroutes à abeilles peuvent aider à la protection des abeilles.
Il souligne que les humains et les abeilles dépendent fortement les uns des autres, pour leur survie réciproque : “L’agriculture dépend complètement des pollinisateurs pour maintenir le niveau de production de nourriture, tout comme les insectes dépendent d’une production agricole diversifiée pour survivre”.

La disparition des abeilles est un problème global, auquel tous les pays du monde sont exposés.

Agnes Lyche Melvaer, la dirigeante de Bybi, fait part de son optimisme : “Si nous réussissons à résoudre ce problème global localement, il est possible que cette solution locale puisse être mise en place ailleurs également”.
Cette solution originale au problème de la survie des abeilles vient de la constatation suivante : “Nous modifions constamment notre environnement pour l’adapter à nos besoins, sans tenir en compte des autres espèces qui vivent dans cet environnement”.

Les autoroutes à abeilles fonctionnent grâce à une participation volontaire des particuliers, des entreprises et des agences gouvernementales.

Un site web a été mis en place pour permettre à chacun de partager des informations sur la façon dont ils veulent contribuer au projet. Ils partagent les endroit sur lesquels ils plantent des fleurs, par exemple. Le site web montre les routes que les abeilles suivent pour traverser Oslo.
C’est la première fois qu’un tel système a été mis en place pour permettre aux abeilles de traverser une ville.

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Melvear propose également de réserver de nouveaux espaces aux abeilles, pour qu’elles puissent y trouver gite et couvert.

Par exemple, l”Abel’s Garden”, un espace vert originellement recouvert de gazon, a été converti en une “station à nectar”, plantée de fleurs mellifères. Les abeilles et autres pollinisateurs peuvent y récolter du nectar et du pollen pour assurer leur subsistance ainsi que le bon fonctionnement de l’écosystème urbain. Des massifs de plantes à fleurs sont implantés tous les les 250 mètres environ, ainsi que des hôtel à insectes. Ces micros stations permettent aux abeilles de se reposer ou de s’abriter avant de poursuivre leur trajet.


Pour compléter vos connaissances

l’article de wikipedia sur les corridors biologiques

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